La quête de sens dans l’entreprise célèbrera l’intuition

C’est l’un des sujets qui préoccupent beaucoup les entreprises en ce moment : la grandissante quête de sens des employés, moteur de leur engagement au sein de l’organisation. Chez UNE INTUITION, nous sommes convaincus (c’est notre petit doigt qui nous l’a dit) que cette recherche passera par l’intuition. Voici, en quelques mots, pourquoi.

Quête de sens au travail : qui est concerné ?

Si la crise du Covid-19 a remis ce questionnement au centre du débat, le thème de la quête de sens au travail n’est pas nouveau. En juin 2019, l’Apec publiait un numéro de son magazine Apec RH sur le sujet. Pour décrypter ce besoin de sens au travail, l’agence s’appuyait sur l’enquête en ligne Salariat et autres formes d’emploi, lancée en 2018 auprès de 1050 cadres. Celle-ci indiquait que 51 % des interrogés jugeaient « très important » d’exercer un métier qui a du sens, et que 52 % d’entre eux trouvaient fondamental de se sentir utiles à l’entreprise.

Des chiffres conséquents, qui témoignent non seulement de l’importance pour les entreprises d’adresser le sujet de la quête de sens au travail, mais remettent aussi en question, dans la mesure où ils portent sur l’ensemble des cadres, la croyance selon laquelle cette dernière serait uniquement une revendication des Millenials. Certes, l’épanouissement au travail est l’une des préoccupations majeures de cette génération, avec une forte exigence exprimée envers les employeurs, que ce soit en matière de valeurs, d’éthique ou d’écologie – le Manifeste étudiant pour un réveil écologique, créé en 2018 et signé par plus de 30 000 étudiants désireux de choisir un employeur engagé dans la transition écologique, l’illustre bien. Pour autant, ils n’en ont pas forcément le monopole : trouver du sens à son activité professionnelle est devenu un leitmotiv pour beaucoup de Français, toutes générations confondues.

Pourquoi le babyfoot au travail ne suffit pas

Mais de quoi parle-t-on exactement lorsque l’on aborde le sujet de la quête de sens au travail ?  Pour répondre à cette question, il faut commencer par différencier exigence en matière de qualité de vie au travail (QVT) de quête de sens au travail. Les salles de sieste, bar à jus, baby-foot et autres améliorations de l’environnement professionnel auxquelles contribuent les « happiness manager » – peu importe ce que l’on pense du concept en soi… – sont de l’ordre de la QVT. Le sens au travail, lui, est plutôt un mélange entre la manière dont on se sent impliqué dans un projet global d’entreprise, l’impact que les tâches effectuées au quotidien peuvent avoir sur le monde ou la société, et le niveau de satisfaction que l’on éprouve à effectuer ces tâches.

Selon une étude menée en 2017 par le cabinet d’audit et de conseil Deloitte, le sens au travail serait davantage relié à l’activité du quotidien (29 %), aux valeurs de l’organisation (26 %) et au travail d’équipe (26 %) qu’au produit vendu (12 %), au secteur d’activité (5 %) ou au métier exercé (2 %). Si l’on en croit les résultats de ce sondage, il ne suffit pas de travailler pour une entreprise qui vend des produits « zéro déchets/vegan/biologique/sans sel/qui changent le monde » (pas de panique : on se moque gentiment mais nous aussi, on aime bien manger du steak de soja ou se brosser les dents avec de l’argile) pour trouver du sens à son travail : il faut aussi se sentir inclus dans un projet global, investi d’une mission qui soit intéressante au quotidien, au sein d’une entreprise qui met en avant des valeurs fortes et sait reconnaître la qualité du travail fourni.

L’épidémie de coronavirus, dans la mesure où elle a mis en avant l’importance d’être soudé autour d’un combat collectif, a révélé à de nombreuses personnes l’importance de collaborer à un projet qui ait du sens. Elle a aussi ramené l’humain à sa fragilité, accentué l’urgence ressentie par beaucoup de citoyens à adopter un mode de vie et de consommation plus respectueux de l’environnement, et mis à jour la possibilité pour chacun d’adapter ses conditions de travail en période de crise. Bref, elle a donné… Un nouveau sens à la quête de sens !

Quand la quête de sens exhorte à suivre son intuition

Chez UNE INTUITION, nous pensons que la prégnance de la recherche d’épanouissement au travail devrait permettre à l’intuition de faire son chemin en entreprise. Pourquoi ? Parce qu’un collaborateur qui fait confiance à son intuition, c’est un collaborateur qui ose faire preuve de créativité et se sent réellement investi. C’est un collaborateur qui a des idées, qui est convaincu de leur bien-fondé, et qui se sent en confiance pour les exprimer. En dernier lieu, c’est aussi un collaborateur qui a à cœur de s’impliquer dans sa mission quotidienne parce qu’il se sent écouté, parce qu’on lui fait confiance, et parce qu’il constate que la manière dont il intervient dans le processus créatif et/ou stratégique de l’entreprise participe à la performance de cette dernière.

Mais ce cercle vertueux – pour faire très simple : collaborateurs à l’écoute de leur intuition = collaborateurs plus engagés = collaborateurs encore plus enclins à suivre leur intuition – n’existe pas sans l’engagement de l’entreprise. Pour cette dernière, répondre aux attentes de sens correspond tout à la fois à :

  • Garantir aux collaborateurs des conditions de travail propices à la créativité ;
  • Adopter un mode de management qui permette aux salariés de se sentir écoutés et encouragés ;
  • Impliquer et tenir informés ces derniers des orientations stratégiques de l’entreprise ;
  • Leur montrer que l’entreprise porte des valeurs fortes et qu’elle tient ses engagements ;
  • Leur acheter un babyfoot.

Dès lors que ces promesses sont tenues, les conditions sont réunies pour que les salariés fassent davantage appel aux ressources dont ils disposent naturellement pour défendre un projet avec conviction… Comme l’intuition, outil d’aide à la création formidable mais sous-utilisé parce trop souvent associé à l’inexplicable voire à l’irrationnel. Après tout, savoir suivre son intuition ne serait-il pas l’un des signes du bon usage qui est fait de la raison ? Le dramaturge Henry Bernstein le disait mieux que nous – vous l’aurez remarqué : chez UNE INTUITION, on aime beaucoup illustrer notre propos avec des citations – : « L’intuition est l’intelligence qui a commis un excès de vitesse ». Pour une fois que l’on est autorisé à rouler trop vite !

Auteur de l'article : "La quête de sens dans l’entreprise célèbrera l’intuition"

  1. Rénaldo Payet

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